L'occupation militaire continue et s'accentue !

U.S. Dagger Brigade is heading to Europe

Vidéo publiée par l'OTAN, le 15 septembre 2017, sur sa chaîne YouTube

 

 

Ce énième film de propagande de l'OTAN reprend nombre d'éternels clichés cinématographiques du genre : contre-plongées, femme à la robe rouge, même des enfants en bas âge sont montrés.

 

 

• L'OTAN voudrait nous faire croire que les États-Unis d'Amérique se soucieraient de la sécurité en Europe depuis au moins cent ans :

 

00'21'→0'36''' :

"THE BRIGADE HAS A LONG HISTORY OF SUPPORTING EUROPEAN ALLIES

We go back to 1917, we go back to the First World War. We have that connection of assisting with the European security. In both world wars, first to go over, first to come home."

 

Ce qui signifie en français :

 

« LA BRIGADE A UNE LONGUE HISTOIRE DE SUPPORT AUX ALLIÉS EUROPÉENS

Cela remonte à 1917, cela remonte à la Première Guerre mondiale.

Nous avons cette connexion qui consiste à aider à la sécurité européenne. Durant les deux guerres mondiales, nous étions les premiers à partir et les premiers à rentrer à la maison. »

 

La réalité est tout autre : les États-Unis d'Amérique ont retardé le plus longtemps possible leur entrée dans les deux guerres mondiales, ce qui leur a permis de s'enrichir le plus longtemps possible en vendant des armes à leurs partenaires pendant que ceux-ci voyaient leurs populations se faire décimer et leurs pays se faire détruire. Prétendre avoir joué un rôle décisif de libérateur alors qu'on est arrivé à la fumée des cierges est honteusement malhonnête...

 

 

L'occupation militaire continue et s'accentue ! Les États-Unis d'Amérique envoient quelque 2.800 véhicules de combat supplémentaires ainsi que plus de 3.000 militaires additionnels en Europe :

 

0'45''→0'58''

"Right now we've got about 2,800 pieces of equipment loading up onto railcars and getting ready to go to the port and then ultimate destination to Europe.

MORE THAN 3,000 TROOPS ARE DEPLOYING FROM THEIR BASE IN FORT RILEY, KANSAS."

 

Ce qui signifie en français :

 

« En ce moment même, nous avons quelque 2.800 véhicules de combat en train de se faire charger sur des wagons ferroviaires et de s'apprêter à rejoindre le port et ensuite leur destination ultime en Europe.

PLUS DE 3.000 HOMMES DE TROUPE SONT EN TRAIN DE SE DÉPLOYER DEPUIS LEUR BASE À FORT RILEY AU KANSAS. »

 

 

• L'OTAN voudrait nous faire croire que les États-Unis d'Amérique se soucient de la sécurité en Europe depuis au moins cent ans :

 

0'59''→1'10''

"It's a tangible expression of the United States' commitment to NATO. By going there I think we demonstrate the unity of the Alliance and the US commitment to European regional stability."

 

Ce qui signifie en français :

 

« C'est une expression tangible de l'engagement des États-Unis envers l'OTAN. En allant là, je pense que nous démontrons l'unité de l'Alliance ainsi que l'engagement états-unien à la stabilité régionale en Europe. »

 

Prétendre que les États-Unis d'Amérique ont un engagement envers l'OTAN serait une plaisanterie burlesque si ce n'était de la grotesque propagande. En effet, les États-Unis d'Amérique utilisent l'OTAN, ainsi que l'Union européenne qui n'en est que le volet politique, comme instruments de vassalisation du continent européen. Rappelons que l'OTAN et l'Union européenne sont des créations géopolitiques états-uniennes.

 

Prétendre que ces mêmes États-Unis d'Amérique seraient soucieux de la stabilité régionale en Europe tient de la farce ou de l'insulte : les États-Unis sont les premiers à entretenir l'état de guerre perpétuelle dans lequel nous nous trouvons depuis au moins cent ans, en Europe comme en de nombreux autres secteurs de par le monde comme nous l'expliquons dans divers articles :

 

- L'appartenance de la Belgique à l'OTAN nous entraîne, contre nos intérêts, dans les guerres illégitimes et illégales voulues par Washington

- Que les Européens lèvent ou non les sanctions contre la Russie dépendra du leadership américain

- L'objectif stratégique prioritaire des États-Unis d'Amérique est d'empêcher une alliance entre l'Allemagne et la Russie

- Pour les États-Unis d'Amérique, l'Ukraine est un pivot géopolitique

- Les quatre piliers de la diplomatie secrète états-unienne

- La propagande de l'OTAN : un chef d'œuvre d'incroyable mauvaise foi !

 

Un budget états-unien record pour l'armement

 

Ce 18 septembre 2017, le Sénat des États-Unis d'Amérique a voté en faveur d'un budget de 700 milliards de dollars aux forces armées et aux agences de renseignement états-uniennes. Comme nous l'indique le SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute), cela représente une augmentation de quelque 90 milliards de dollars par rapport à l'année 2016 ! Les affaires vont excellemment bien pour le complexe militaro-industriel états-unien !

 

Cela vous étonne ?

 

Ce énième important déploiement états-unien de moyens militaires en Europe semble étonner certaines personnes. Mais ce n'est pas le cas de nos lecteurs qui savent, depuis plus d'un an et demi, qu'un tel événement était planifié. En effet, le 02 février 2016, il y a plus d'un an et demi donc, paraissait sur notre site internet un article dénonçant, et analysant, la stupéfiante déclaration faite, le jour-même, par Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN, annonçant la multiplication par 4, en un an, du dispositif militaire en Europe des États-Unis d'Amérique !

 

Jens Stoltenberg, le 02 février 2016

Vidéo publiée par l'OTAN, le 02 février 2016, sur sa chaîne YouTube

 

 

Et comme vous pouvez vous en douter, ce déploiement d'armes et de troupes états-uniennes en Europe est loin d'être le dernier...

 

La Belgique, un pays sous occupation militaire

Emblème de la United States Army Garrison, Brussels, Belgium

 

 

La Belgique est sous occupation militaire états-unienne depuis 1945. Il s'agit d'une information publique, tellement connue de tous depuis si longtemps qu'à peu près personne ne s'en rend compte.

 

C'est ainsi, par exemple, que :

 

 

 

Le siège de l'OTAN se situe à Bruxelles.

 

 

Le SHAPE (Supreme Headquarters Allied Powers Europe) (en français : le Grand Quartier général des puissances alliées en Europe) se situe à Mons.

 

 

La base aérienne de Chièvres est une base de l'USAF (United States Air Force).

 

Les États-Unis d'Amérique entreposent des armes thermonucléaires sur la commune belge de Kleine Brogel ! Il s'agit d'une information officielle.

Cette situation constitue, tant de la part des États-Unis d'Amérique que de la Belgique, une violation du TNP (traité sur la non-prolifération des armes nucléaires), respectivement au regard de son article 1 et de son article 2 !

 

Alors qu'ils ont déjà quelque 20 bombes thermonucléaires présentes sur le territoire belge, les États-Unis d'Amérique ont prévu de déployer en 2020, toujours en Belgique, 20 bombes thermonucléaires B61-12 ! La B61-12 est cette nouvelle bombe thermonucléaire « dirigeable » dont la précision serait métrique.

 

Quant à savoir si ces 20 bombes B61-12 remplaceraient ou s'ajouteraient aux 20 bombes thermonucléaires déjà présentes en Belgique, cela semble encore peu clair...

(Cliquez sur l'image pour l'agrandir)


 

Le fait d'héberger le siège de l'OTAN, le SHAPE, une base de l'U.S. Air Force et, en toute illégalité au regard du droit international, des armes thermonucléaires états-uniennes fait de la Belgique une cible prioritaire en cas de guerre généralisée !

Au lieu de violer le droit international en tolérant des armes thermonucléaires étrangères sur son territoire, de se retrouver dans un dangereux système d'alliances automatiques, de servir bassement de supplétif à l'Empire états-unien, d'accepter lâchement d'être occupée militairement par une puissance étrangère et de se retrouver en situation de cible prioritaire, la Belgique ferait mieux de reprendre la place qui est la sienne : une place digne, honnête, qui sert ses propres intérêts. Cette place, c'est la neutralité.

 

Pour qu'elle recouvre sa neutralité, il est nécessaire à la Belgique de sortir de l'OTAN en activant l'article 13 du Traité de l'Atlantique Nord.

De même, afin de pouvoir affirmer sa neutralité, la Belgique doit recouvrer son autonomie diplomatique, ce qui, étant donné que l'article 42 du TUE place la politique étrangère et la politique militaire de l'Union européenne sous la tutelle de l'OTAN, requiert que la Belgique sorte de l'Union européenne par la mise en œuvre de l'article 50 du traité sur l'Union européenne.

 

Les nations qui parviennent à conserver leur neutralité durant les conflits, non seulement se préservent des affres de la guerre, mais en plus deviennent, pour leur plus grand bénéfice, des plaques tournantes diplomatiques et commerciales.

 

Serpentex 2017

Power from above : the Joint Terminal Attack Controller

Vidéo publiée par l'OTAN, le 25 septembre 2017, sur sa chaîne YouTube

 

 

Les forces armées états-uniennes sont omniprésentes en Europe ! C'est ainsi, par exemple, qu'elles sont à la manœuvre dans le grand exercice d'appui aérien « Serpentex 2017 » qui a lieu pour le moment, du 11 au 29 septembre 2017, en France, et plus précisément en Corse, à partir de la base aérienne 126 de Solenzara.

 

Aurora 17

Les États-Unis participent aux exercices militaires suédois les plus importants depuis 23 ans

Septembre 2017

 

 

En ce moment, exactement aux mêmes dates que l'exercice « Serpentex 2017 », du 11 au 29 septembre 2017 donc, a lieu l'exercice « Aurora 17 » qui constitue les plus grandes manœuvres militaires ayant eu lieu en Suède depuis 23 ans. Ces manœuvres en cours impliquent plusieurs pays dont la Suède bien sûr, ainsi que leur voisin et allié la Finlande.  D'autres pays européens y participent également, comme, par exemple le Danemark ou la France. Les États-Unis d'Amérique, et c'est loin d'être la première fois, prennent part, eux aussi à ces grandes manœuvres. Il importe de se demander à quel titre. En effet, il ne faut pas perdre de vue que la Suède ne fait pas partie de l'OTAN :

 

 

L'OTAN et l'Union européenne sont les deux faces d'une même médaille

(Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

 

 

Cet exercice « Aurora 17 » , parmi tant d'autres qui ont lieu en ce moment, est une occasion pour les États-Unis d'Amérique d'occuper encore un peu plus notre continent avec leurs unités militaires : l'occupation militaire continue et s'accentue !

 

De surcroît, cette présence militaire états-unienne en Suède est l'expression de l'ambition américaine de faire entrer la Suède dans l'OTAN. Faire entrer la Suède et la Finlande dans l'OTAN est un objectif stratégique important pour les États-Unis d'Amérique qui, dans leur projet de vassalisation du continent européen, voudraient idéalement faire coïncider le périmètre de l'OTAN avec celui de l'Union européenne.

 

Rappelons, à ce propos, que le grand géostratège états-unien Zbigniew Brzezinski a écrit, dans son livre Le grand échiquier :

 

« L'OTAN constitue non seulement le support essentiel de l'influence américaine, mais aussi le cadre de sa présence militaire en Europe de l'Ouest, enjeu crucial. » (p. 78)

 

« Pour le dire sans détour, l'Europe de l'Ouest reste dans une large mesure un protectorat américain et ses États rappellent ce qu'étaient jadis les vassaux et les tributaires des anciens empires. » (p. 88)

 

 

Toujours plus loin vers l'Est !

NATO Secretary General video message to participants in Invictus Games Toronto 2017

Invictus Games 2017 begin in Toronto

Invictus Games - Team Ukraine


Vidéos publiées par l'OTAN, les 23, 26 et 27 septembre 2017, sur sa chaîne YouTube

 

 

L'OTAN a publié, en cinq jours, pas moins de trois vidéos consacrées aux Invictus Games ; manifestement ceux-ci sont pour elle un événement de grande importance.

 

L'OTAN ne ménage pas sa peine pour élargir sa sphère d'influence et préparer, lentement mais sûrement, l'intégration à venir de pays qu'elle entend prendre sous sa tutelle. C'est ainsi qu'elle instrumentalise le sport afin de se rapprocher de plusieurs pays qu'elle entend domestiquer.

 

Les « Invictus Games » (en français « Les Jeux Invictus ») sont une compétition multisports s'inspirant des Jeux paralympiques et destinés à des militaires blessés et handicapés. Créés par des conseillers du Prince Harry de Galles, ces jeux sont d'origine britannique, le Royaume-Uni y invitant ses alliés. La première édition eut lieu en mars 2014 à Londres, la deuxième en mai 2016 à Orlando en Floride et la troisième a lieu en ce moment, du 23 au 30 septembre 2017, à Toronto au Canada et rassemble dix-sept pays invités.

 

Parmi ceux-ci, dix sont des membres de l'OTAN : l'Allemagne, le Canada, le Danemark, l'Estonie, les États-Unis d'Amérique, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Roumanie et le Royaume-Uni.

 

Les sept autres étant :

- l'Afghanistan : considérer ce pays qui a été envahi par les États-Unis d'Amérique il y a 16 ans et qui est toujours depuis en état de guerre, considérer ce pays, donc, comme un allié des Britanniques est une farce. Il serait plus exact de dire que l'Afghanistan est un pays sous contrôle états-unien ;

- l'Irak : ce qui vient d'être écrit à propos de l'Afghanistan s'applique également à l'Irak, à la différence près que l'Irak a été envahi par les États-Unis d'Amérique il y a 14 ans ;

- la Jordanie ;

- l'Australie ;

- la Nouvelle-Zélande ;

- la Géorgie ;

- l'Ukraine.

 

Il est connu depuis longtemps que les États-Unis d'Amérique veulent faire entrer dans l'OTAN la Géorgie et encore plus l'Ukraine, celle-ci étant un pivot dans leur doctrine géopolitique. Inviter ces deux pays aux Invictus Games, qui sont manifestement une entreprise du soft power otanien, est un message diplomatique clair et fort indiquant que ces deux pays, la Géorgie et l'Ukraine donc, seraient les bienvenus dans l'OTAN. Une telle situation est certes préoccupante mais ne saurait étonner nos lecteurs qui savent qu'un Empire présente, par définition, une flexibilité des frontières jointe à une tendance à l'expansion potentiellement illimitée. En d'autres termes, un empire ne cesse jamais les combats, il ne fait que les interrompre provisoirement... Voilà une raison supplémentaire pour la Belgique de s'en extraire !

 

Conclusion

 

La dédollarisation a déjà commencé, l'Empire états-unien décline, ses ultimes dépenses militaires ne le sauveront pas. Les États-Unis d'Amérique pourraient, s'ils étaient raisonnables, accepter le retour de la multipolarité mais, comme ce pays est en réalité dirigé par ce que certains analystes nomment « l'État profond », il ne faut pas s'attendre à la moindre bonne volonté et il nous reste à espérer que l'Empire états-unien ne générera pas trop de chaos dans ses derniers soubresauts belliqueux... Plutôt que d'espérer passivement une telle chose, la Belgique ferait infiniment mieux de tâcher de s'abriter autant que possible en retrouvant sa traditionnelle neutralité, ce qui nécessite qu'elle sorte de l'OTAN en activant l'article 13 du Traité de l'Atlantique Nord.

 

De même, il est impératif que la Belgique recouvre son autonomie diplomatique, ce qui, étant donné que l'article 42 du TUE place la politique étrangère et la politique militaire de l'Union européenne sous la tutelle de l'OTAN, requiert que la Belgique sorte de l'Union européenne par la mise en œuvre de l'article 50 du traité sur l'Union européenne.

 

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Mike Werbrouck

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