Quelles sont les puissances nucléaires ?

Explosion de la Tsar Bomba, le 30 octobre 1961

 

 

La Tsar Bomba est une bombe thermonucléaire que l'Union soviétique a fait exploser le 30 octobre 1961 sur son territoire, en Nouvelle Zemble, lors d'un essai nucléaire. Son explosion dégagea une énergie de 57 mégatonnes¹, en faisant l'arme la plus énergétique jamais utilisée encore à ce jour.

 

Avant de nous pencher sur la question de savoir quelles sont les puissances nucléaires, rappelons ce que sont les différentes sortes d'armes nucléaires.

 

 

¹Un mégatonne (Mt) est une unité d'énergie correspondant à la quantité de travail libérée par l'explosion d'un million de tonnes de TNT (trinitrotoluène) : C6H2(NO2)3CH3.

 

Qu'est-ce qu'une bombe A ?

 

Une bombe A, également appelée bombe atomique, bombe nucléaire ou encore bombe à fission, est un engin explosif dont l'énergie est dégagée suite à la fission nucléaire d'une masse critique d'éléments fissiles comme l'uranium 235 ou le plutonium 239.

 

La quantité d'énergie maximale dégagée par une bombe A est de quelque 500 kt de TNT, puissance de la bombe Ivy King que les États-Unis d'Amérique firent exploser le 16 novembre 1952, sur l'atoll d'Eniwetok², lors d'un essai nucléaire. À titre de comparaison, les bombes A larguées par les États-Unis d'Amérique, le 06 août 1945 sur Hiroshima et, trois jours plus tard, le 09 août 1945 sur Nagasaki, ont dégagé respectivement une énergie de 12 à 15 kt et de 20 à 22 kt, les nombres exacts étant sujets à débat. En d'autres termes, une bombe A peut dégager à peu près 40 fois plus d'énergie que celle qui a été dégagée lors du bombardement atomique que les États-Unis d'Amérique ont effectué contre Hiroshima !

 

Les effets destructeurs d'une bombe A sont absolument gigantesques. Ce type de bombe ne constitue cependant que la version élémentaire des armes nucléaires...

 

 

²L'atoll d'Eniwetok fait partie des îles Marshall, îles qui ont été envahies par les États-Unis d'Amérique le 23 février 1944 et sur lesquelles ceux-ci firent de nombreux essais nucléaires dès la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Aujourd'hui encore, en 2017, nombre de Marshallais souffrent de niveaux élevés de rayonnements radioactifs ; des réclamations de dédommagements sont toujours en cours...

 

Qu'est-ce qu'une bombe H ?

 

Une bombe H, également appelée bombe à hydrogène, bombe thermonucléaire ou encore bombe à fusion, est un engin explosif dont l'énergie est dégagée suite à la fusion de noyaux atomiques sous l'action de très hautes températures et pressions, celles-ci étant générées par l'explosion d'une bombe A. Autrement dit, le détonateur d'une bombe H est une bombe A.

 

La quantité d'énergie maximale dégagée par une bombe H, à ce jour, est de 57 Mt de TNT, puissance de la bombe Tsar Bomba que l'Union soviétique fit exploser le 30 octobre 1961 sur son territoire, en Nouvelle Zemble, lors d'un essai nucléaire. Il faut savoir que cette bombe était bridée car, dans sa configuration complète, elle aurait atteint une puissance de 100 Mt de TNT. Bien qu'il soit théoriquement possible de construire des bombes H encore plus puissantes, cela ne s'avère pas optimal d'un point de vue opérationnel.

 

En d'autres termes, une bombe H peut dégager bien plus de 8.000 fois plus d'énergie que celle qui l'a été lors du bombardement atomique que les États-Unis d'Amérique ont effectué contre Hiroshima !

 

Qu'est-ce qu'une arme à fusion pure ?

 

Une arme à fusion pure est une bombe H qui n'a pas besoin de bombe A pour générer les conditions extrêmes de température et de pression nécessaires pour provoquer une fusion nucléaire. Une telle arme présente de fantastiques avantages :

 

• ne requérant aucune matière fissile dans sa conception, cette arme, en plus d'être plus facile à construire, pourrait l'être de façon bien plus secrète que tout autre arme nucléaire ;

 

• ne créant aucune retombée radioactive, elle permettrait à l'armée qui l'aurait utilisée d'occuper immédiatement le terrain ;

 

• son statut n'étant pas clairement défini par le TNP (traité sur la non-prolifération des armes nucléaires), son développement, voire son utilisation, ne seraient pas contraire au droit international !

 

Malgré de très importantes recherches, notamment de la part des États-Unis d'Amérique qui s'y sont essayés pendant au moins quarante ans, aucune arme à fusion pure n'a pu être élaborée. Une telle arme relève donc, à ce jour, du domaine de l'hypothèse, pour ne pas dire de la science-fiction.

 

D'autres variantes

 

L'imagination humaine semblant être sans limites quand il s'agit de concevoir des procédés destructeurs, il existe d'autres sortes d'armes nucléaires telles que :

 

la bombe N, également appelée bombe à neutrons ou encore bombe à rayonnement renforcé, est une variante de bombe thermonucléaire qui a un effet de souffle et un rayonnement thermique relativement limités au bénéfice de radiations et d'émission de neutrons grandement amplifiées, ce qui permet de cibler en priorité les organismes vivants et les composants électroniques tout en ayant un effet relativement moindre sur les infrastructures ;

 

la bombe salée est une bombe nucléaire qui maximise les retombées radioactives ;

 

la bombe sucrée, également appelée bombe sale, n'est pas à proprement parler une bombe nucléaire : elle se compose d'un explosif traditionnel entouré de matière radioactive.

 

Qu'est-ce qu'une arme nucléaire tactique ?

 

D'une façon générale, la tactique se consacre à l'étude, et à la mise en application, des procédés à mettre en œuvre afin de remplir des objectifs à court terme, comme, par exemple, remporter une bataille.

A contrario, la stratégie se concentre sur les objectifs à long terme, comme, par exemple remporter la guerre.

 

Dans certains contextes, cette distinction est parfaitement claire. C'est ainsi, par exemple, qu'au jeu d'échecs, disposer de la paire de fous dans une position ouverte est une considération stratégique favorable ; tandis qu'avoir une de ses pièces clouée est une situation tactique potentiellement problématique.

 

 

Aux blancs de jouer : le cavalier noir en f6 subit un clouage

relatif, les blancs peuvent-ils prendre le pion noir en d5 ?    

 

Dans bien des domaines, la distinction entre tactique et stratégie n'est cependant pas toujours claire et peut relever de l'échelle considérée. Il ne s'agit donc pas d'une dichotomie absolue. C'est ainsi, par exemple, qu'une bataille donnée peut être considérée comme étant tactique au regard de la situation générale de la guerre. Cependant, à son niveau, le commandant des forces en présence prendra, lui, en considération des éléments stratégiques et tactiques relatifs à la bataille qu'il mène. Il pourra, par exemple estimer que le contrôle de tel pont, ou de telle hauteur, a une importance stratégique au regard de l'issue de la bataille.

 

 

Une définition qui est donnée des armes nucléaires tactiques est qu'il s'agit d'armes nucléaires qui seraient utilisées sur le champs de bataille et dont la puissance, pouvant aller de 300 t de TNT à 300 Kt de TNT, est qualifiée de « modérée ».

A contrario, les armes nucléaires stratégiques sont celles qui visent des centres de population importants ou encore des objectifs comme des centres de commandement, des bases militaires, des concentrations de troupes ou encore des centres logistiques.

 

Il est intéressant de noter que ces deux définitions ne s'excluent pas mutuellement.

C'est ainsi, par exemple que les bombes nucléaires larguées, en août 1945, par les États-Unis d'Amérique sur Hiroshima et Nagasaki - bombes qui étaient très faibles en comparaison à celles existant aujourd'hui et qui pourraient être qualifiées dans la nomenclature actuelle de bombes «_tactiques » - étaient de toute évidence des bombes stratégiques : de grands centres de population étaient visés afin, prétendument, de faire capituler le Japon et mettre fin à la guerre, et, en réalité, dans le but d'envoyer un message fort à l'Union soviétique.

On peut aussi se poser la question de l'utilisation qui serait faite d'armes nucléaires contre des formations militaires défendant une ville : s'agirait-il d'un usage tactique ou stratégique de l'arme nucléaire ? Quand on considère qu'une arme nucléaire tactique a une puissance « modérée » pouvant aller jusqu'à 300 kt et que la bombe A qui est tombée sur Hiroshima ne faisait « que » 12 à 15 kt, il est aisé de comprendre que certains usages qualifiés de « tactiques » pourraient être bien plus dévastateurs que ne l'a été le bombardement atomique que les États-Unis d'Amérique ont effectué contre la ville japonaise d'Hiroshima...

 

Par ailleurs, il est intéressant de savoir que les bombes à neutrons sont considérées comme étant des armes nucléaires tactiques.

 

Finalement, l'emploi de plus en plus fréquent par la presse occidentale de la locution euphémique « mini-nuke » pour désigner une arme nucléaire tactique est particulièrement inquiétant : le mot « mini » laissant entendre qu'il s'agirait de bombes miniatures alors qu'en fait une arme nucléaire tactique peut être 25 fois plus puissante que la bombe A qui a été larguée sur Hiroshima ! L'usage de cette expression « mini-nuke » n'est qu'une entreprise de communication destinée à implanter dans l'esprit du public occidental l'idée qu'il serait acceptable d'utiliser des armes nucléaires et que cela ne constituerait pas un acte réellement grave.

 

La triade nucléaire

 

Le secret scientifique en étant éventé depuis longtemps, construire une arme nucléaire est relativement aisé : le plus difficile étant, d'une part de se procurer de la matière fissile, et d'autre part, d'affronter l'ire des puissances nucléaires, à commencer par celle des États-Unis d'Amérique, qui souhaitent garder pour elles seules le privilège d'avoir un territoire sanctuarisé par la dissuasion que constitue la possibilité d'une riposte nucléaire.

 

Plus compliqué que d'assembler une arme nucléaire est de la vectoriser, c'est-à-dire la faire parvenir jusqu'à sa cible. Pour ce faire, il y a trois canaux, formant ce qu'on appelle la triade nucléaire :

 

Depuis les airs, un aéronef peut larguer son projectile. Pour ce faire, n'importe quel engin volant peut être utilisé, dès que ses spécificités techniques lui permettent de transporter, et de larguer, l'arme nucléaire qu'il transporte. C'est ainsi que les États-Unis d'Amérique larguèrent leurs deux bombes A sur Hiroshima et Nagasaki, les 06 et 09 août 1945.

 

Depuis le sol, un missile peut être lancé typiquement depuis un silo à missile ou depuis un véhicule terrestre. Mais d'autres moyens existent : c'est ainsi, par exemple, que des plateformes ferroviaires ont été utilisées afin de transporter des missiles nucléaires qu'elles étaient capables de lancer ou encore que les États-Unis d'Amérique développèrent, dès la fin des années 1950, un lance-roquettes sur trépied capable de tirer, certes avec une portée limitée, des obus porteurs d'une ogive nucléaire de faible - tout est relatif - puissance.

 

Depuis la mer, un navire de surface pourrait tirer des missiles chargés d'armes nucléaires mais il sera bien plus efficace, d'un point de vue opérationnel, d'utiliser pour ce faire un Sous-marin Nucléaire³ Lanceur d'Engins : SNLE en français ou, selon le code OTAN, SSB ou SSBN, acronymes de Submersible Ship Ballistic missile (Nuclear³ powered). Le sous-marin, en plus de son extrême mobilité, possède l'énorme avantage de sa très grande discrétion. Les puissances disposant de SNLE peuvent ainsi viser, en toute discrétion, à peu près n'importe quel endroit de la planète.

 

 

³Nucléaire ne signifie pas que le sous-marin est un lanceur d'engins nucléaires mais bien qu'il est mû par une propulsion nucléaire navale.

 

L'équilibre par la terreur

 

Le réel intérêt des armes nucléaires n'est pas d'en faire usage mais de menacer de le faire : ce sont des armes de dissuasion. Disposer d'armes nucléaires opérationnelles est un message diplomatique fort qui annonce, qu'en cas de destruction totale, voire avant, il sera fait usage de ces terribles armes contre l'ennemi. Et dans l'hypothèse où une puissance nucléaire serait elle-même la cible de projectiles nucléaires, elle aura le temps d'envoyer, elle aussi, de telles armes contre le pays qui la viserait : cette façon de riposter à des tirs nucléaires par d'autres tirs nucléaires s'appelle, en stratégie nucléaire, « la réponse en second ».

 

Deux puissances nucléaires qui se prendraient mutuellement pour cibles simultanément seraient toutes deux assurées d'être atteintes par les projectiles ennemis. C'est en cela que réside la dissuasion nucléaire : cette destruction mutuellement assurée crée un équilibre par la terreur qui avait été résumé par l'acronyme anglais MAD, mot pouvant être traduit par le mot « fou » en français et signifiant, en fait, Mutually Assured Destruction.

 

À ce propos, il est important de savoir que c'est la dissuasion nucléaire, et uniquement elle, qui a garanti, en Europe, la paix - toute relative car n'oublions quand même pas les guerres qui ont eu lieu en Yougoslavie et en Ukraine - depuis 1949, et non une quelconque organisation internationale comme l'Union européenne, contrairement à ce qu'assène le psittacisme favori de la propagande européiste, psittacisme qui prétend que « l'Union européenne, ce serait la paix._». Il n'en est rien, bien au contraire, comme l'explique brillamment François Asselineau dans sa conférence « L'Europe, c'est la guerre ! » :

 

François Asselineau - L'Europe, c'est la guerre !

 À Bourg lès Valence, le 23 novembre 2013

 

 

La puissance des armes nucléaires est tellement importante qu'elles ne servent, en réalité, que comme armes de dissuasion ; cela en fait, aussi étonnant que cela puisse paraître, des armes défensives.

 

À l'inverse, tout système de missiles antibalistiques, c'est-à-dire d'interception de projectiles nucléaires, bien que semblant par sa conception même être un dispositif défensif, compromet, en réalité, l'équilibre par la terreur résultant de la possession simultanée d'armes nucléaires par plusieurs puissances coexistant dans un monde multipolaire ; et est, par conséquent, une arme offensive.

 

C'est tellement vrai que les États-Unis et l'Union soviétique signèrent, à Moscou, le 26 mai 1972, le traité ABM (Anti-Ballistic Missile treaty) qui limitait de façon drastique l'usage des systèmes antibalistiques. Quand l'Union soviétique se désagrégea, la Russie, ainsi que d'autres pays issus de cette dislocation, confirmèrent le traité ABM pour une durée illimitée.

Le 13 décembre 2001, peu de temps donc après avoir entamé leur agression illégale de l'Afghanistan, les États-Unis d'Amérique signifièrent leur retrait du traité ABM, retrait qui fut effectif après le délai prévu de six mois, c'est-à-dire dès le 13 juin 2002 et qui entraîna ainsi l'extinction de ce traité !

 

(Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

 

 

Le THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) est un système antibalistique états-unien en service depuis 2008.


 

Afin de préserver leur possibilité de réponse en second, les puissances nucléaires œuvrent maintenant à améliorer la pénétrabilité et la puissance de leurs vecteurs. Dans la mesure où les technologies nouvellement acquises se neutralisent mutuellement, cette nouvelle course aux armements n'a strictement aucune efficacité opérationnelle et ne sert qu'à enrichir le complexe militaro-industriel.

 

Quelles sont les puissances nucléaires ?

 

Sans mentionner les nations qui ont possédé, par le passé, des armes nucléaires ni celles qui, à l'heure actuelle, chercheraient à maîtriser cette technologie, les pays qui disposent maintenant d'armes nucléaires sont, par ordre chronologique de maîtrise de ce type d'armement :

 

Les États-Unis d'Amérique non seulement disposent d'armes nucléaires, mais encore sont tristement célèbres pour être les seuls à en avoir utilisé dans le cadre d'un conflit, quand ils larguèrent une première bombe A sur Hiroshima, le 06 août 1945, et une deuxième bombe A sur Nagasaki, le 09 août 1945.

Il est important de savoir que ces bombardements visaient des populations civiles et n'ont eu aucune utilité militaire : leur objet était d'envoyer un message d'intimidation à l'Union soviétique en lui montrant que les États-Unis d'Amérique disposaient d'une nouvelle arme terriblement dévastatrice, ce fut le rôle de la première bombe A, celle larguée sur Hiroshima, et qu'il ne s'agissait ni d'un accident ni d'une expérience unique mais bien d'une technologie maîtrisée et reproductible, ce fut le rôle de la deuxième bombe A, celle larguée sur Nagasaki.

 

 

La Russie.

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Le Royaume-Uni dispose d'armes nucléaires.

 

 

Dans le cadre des accords de Nassau, signés le 21 décembre 1962, les États-Unis d'Amérique ont tenté d'imposer au Royaume-Uni que celui-ci partageât sa clef nucléaire avec eux. La manœuvre a échoué, comme l'a confirmé le ministère de la Défense du Royaume-Uni, notamment dans son discours The case for the retention of UK's independent nuclear deterrent (en français : Le cas du maintien de la dissuasion nucléaire indépendante du Royaume-Uni) ou encore, de façon parfaitement explicite, dans cette réponse, quand la question lui a été posée de savoir si les États-Unis d'Amérique avaient la moindre possibilité d'empêcher le Royaume-Uni d'utiliser sa force nucléaire de façon indépendante.

 

 

La France dispose d'armes nucléaires.

 

 

 

La France, grande puissance économique, militaire et agricole, est une cible prioritaire pour l'oligarchie financière et industrielle qui entend la neutraliser avant de la faire disparaître, notamment par le moyen de son projet des euro-régions. Dans ce contexte, en plus du démantèlement que subit actuellement l'industrie française de l'armement, existe le projet de requérir de la France non seulement qu'elle partage sa clef nucléaire avec l'Allemagne, mais encore qu'elle cède à l'Union européenne son siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies ! Une clef nucléaire partagée est, en réalité, à peu près neutralisée ; quant au fait que la France renoncerait à siéger au P5, cela reviendrait à l'abandon volontaire d'exercer une importante influence internationale. Aucun dirigeant français digne de ce nom, car soucieux de l'intérêt de la France, n'accepterait ni l'une ni l'autre de ces requêtes de l'oligarchie ; seuls des traîtres placés à la tête de la France pourraient se livrer à une telle vilenie. La France étant dans la triste situation qui est la sienne actuellement, il y a vraiment de quoi s'inquiéter sérieusement...

 

 

La Chine.

 

 

Israël.

 

 

L'Inde.

 

 

Le Pakistan.

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La Corée du Nord dispose d'armes nucléaires.

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L'Arabie saoudite peut, d'un certain point de vue, être considérée comme une puissance nucléaire.

 

 

L'Arabie saoudite a contribué, de façon majoritaire, au financement du programme nucléaire pakistanais en échange de la possibilité de pouvoir disposer d'un certain nombre d'ogives nucléaires. Savoir si celles-ci sont toujours stationnées au Pakistan prêtes à être livrées à l'Arabie saoudite ou si elles ont déjà été transportées sur le territoire saoudien est une information dont le secret est bien gardé. En ce qui concerne la vectorisation, l'Arabie saoudite possède depuis longtemps de nombreux missiles et avions parfaitement opérationnels.

Le fait que l'Arabie saoudite disposerait potentiellement d'armes nucléaires est avancé, par exemple, dans cet article publié, le 06 novembre 2013, par la BBC et rédigé par Mark Urban, historien britannique spécialisé dans l'histoire militaire.

 

Mark Urban est diplomé de la très prestigieuse London School of Economics (LSE), université dont on compte, parmi les anciens élèves et professeurs, pas moins de dix-huit prix Nobel ainsi que plus de quarante chefs d'États ou de gouvernement, tels que, par exemple, Sa Majesté la reine Margrethe II du Danemark ou encore feu le président des États-Unis d'Amérique John Fitzgerald Kennedy.

 

Le programme de partage nucléaire de l'OTAN

 

Les États-Unis d'Amérique stockent des dizaines de bombes thermonucléaires B61 dans chacun des cinq pays suivants de l'OTAN :

En Belgique, comme nous le dénoncions dans notre article précédent, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie et en Turquie.

 

Ce déploiement nucléaire, qui totalise quelque 150 bombes thermonucléaires B61 (Mod 3 ou Mod 4) est dénommé «_Programme de partage nucléaire de l'OTAN ». Il est cependant important de savoir que des trois puissances nucléaires de l'OTAN, à savoir les États-Unis d'Amérique, le Royaume-Uni et la France, seuls les États-Unis d'Amérique contribuent à ce programme qu'il serait donc plus correct de nommer « Programme de partage nucléaire des États-Unis d'Amérique ».

 

Carte des armes thermonucléaires états-uniennes en Europe en 2017

 

 

Cette situation constitue, tant de la part des États-Unis d'Amérique que des cinq pays sur le territoire desquels sont déployées ces armes nucléaires, une violation du TNP (traité sur la non-prolifération des armes nucléaires), au regard de son article 1 en ce qui concerne les États-Unis d'Amérique et de son article 2 en ce qui concerne les cinq autres pays !

 

Conclusion

 

La Belgique, qui est occupée militairement par les États-Unis d'Amérique depuis 1945, et qui sert misérablement de supplétif à l'Empire états-unien déclinant, voit, en plus, son territoire utilisé, depuis des dizaines d'années, comme lieu de stockage d'armes thermonucléaires états-uniennes, armes dont la Belgique n'a pas le contrôle. Cette situation inacceptable fait de la Belgique une cible prioritaire en cas de conflit généralisé. Il faut y mettre fin : de deux choses l'une, soit la Belgique sanctuarise son territoire en ayant ses propres armes nucléaires dont elle a le contrôle exclusif, soit, comme le prône le MIB, la Belgique ne tolère aucune arme nucléaire sur son territoire. Il faut, de plus, que la Belgique se positionne comme une nation neutre adoptant une politique de défense erga omnes, expression latine signifiant « à l'égard de tous ». Un pays qui a une politique de défense erga omnes n'a aucun ennemi désigné, est ouvert au dialogue avec toutes les autres nations et œuvre pour ses propres intérêts.

 

Il est donc impératif - urgent même ! - que la Belgique sorte de l'OTAN en activant l'article 13 du Traité de l'Atlantique Nord.

 

De même, il est impératif que la Belgique recouvre son autonomie diplomatique, ce qui, étant donné que l'article 42 du TUE place la politique étrangère et la politique militaire de l'Union européenne sous la tutelle de l'OTAN, requiert que la Belgique sorte de l'Union européenne par la mise en œuvre de l'article 50 du traité sur l'Union européenne.

 

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Mike Werbrouck

Président fondateur du MIB

 

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